jeudi 9 décembre 2010

Trucs et astuces d'écriture, partie 2 : Le contexte.

Voici des conseils, cette fois-ci sur le contexte dans lequel vous passerez ces heures, ces mois d'écriture. Encore une fois, il s'agit de se simplifier la vie. Peut-être ne vous reconnaîtrez-vous pas dans ces méthodes,  il s'agit de mon fonctionnement.

1 : l'ambiance.
Si possible, écrire dans une pièce où règne la tranquillité, installé confortablement, avec le chat, le mug et les dicos à portée de main (ou les onglets "dictionnaires", "synonymes", "conjugueur" ouverts et prêts à l'emploi). Cela paraît élémentaire, et pourtant crucial. La qualité de l'écriture dépend de cet environnement, c'est indéniable. Il vaut parfois mieux ne pas écrire plutôt que d'être distrait.
Pourquoi ?
Il y a une chose à éviter, et je l'ai compris à l'usage : trop de relectures. C'est fatal. On finit par connaître son texte par coeur et on perd tout le recul nécessaire à une correction de qualité. Conserver la fraîcheur de ses écrits pour l'esprit est nécessaire. Pour cette raison, je conseille l'utilisation d'un traitement de texte qui débusque les fautes de frappe et autres : voilà déjà quelques relectures épargnées. Mais surtout je conseille l'écriture au calme. Retravailler sur une mauvaise base oblige à trop de relecture et risque fort d'aboutir à un résultat médiocre.
Créez-vous vos rituels. La musique, avant ou pendant l'écriture, par exemple. Faites des playlists, selon vos humeurs et besoins. Quoiqu'il en soit, il vous faut un environnement calme avant tout. Prêtez aussi une attention particulière à la lumière utilisée, naturelle ou non, près d'une fenêtre ou au contraire le soir à la lueur d'une bougie... pourvu que vous vous sentiez bien.

2 : les horaires et la fréquence.
Chaque écrivain a ses habitudes. C'est une des questions fréquentes des journalistes : quand écrivez-vous ? Par exemple, Amélie Nothomb écrit tous les matins, avant même que l'aube ne se lève. Tout dépend de votre train de vie, malheureusement, mais si vous pouvez vous offrir ce luxe, second conseil : trouvez, à l'usage, les horaires qui vous conviennent le mieux pour écrire. En ce qui me concerne, il s'agissait de la fin de matinée, lorsque j'écrivais Evolution. Ces quelques heures avant midi étaient celles où j'étais la plus productive, le cerveau réactif et bouillonnant. Ces derniers temps, cela a changé, dès 20h, je me réveille. En effet, ces créneaux horaires tous particuliers, propres à votre métabolisme, évoluent. Soyez à l'écoute de votre corps et votre créativité.
De la même manière, tentez de déterminer quel rythme est le meilleur pour vous. Tous les jours ? Essayez d'ouvrir votre fichier au moins une fois par jour dans ce cas. Encore une fois, rien d'immuable ! Mais comme un coureur de fonds, calez vos foulées sur le long terme.

3 : sortez.
L'écriture se nourrit de son auteur. Pour cela, il faut vivre tout un tas d'expérience. Ne commettez pas l'erreur de vous enfermer dans votre texte comme un geek. Sortez, vous aurez de quoi alimenter vos écrits, sortez au sens large du terme. Sortez entre amis, ne rechignez pas pour un verre, une rencontre, et profitez de tout ce qui vous tombe sous l'oeil et les sens : la foule, l'ambiance, les odeurs, les sons, les interactions sociales, le goût et les couleurs de votre cocktail... Sortez en forêt, empoignez une branche et reniflez-la, écoutez les murmures ou le silence, etc. Votre histoire se passe à l'époque médiévale ? Allez visiter un château de cette époque, à l'occasion, ou encore un village médiéval comme il y en a dans toute la France. Vous ne serez pas déçu du voyage.


En résumé, confort, calme et stimulants.
Ecrivez, maintenant !

vendredi 19 novembre 2010

Trucs et astuces d'écriture, partie 1 : mise en forme.

Si vous aspirez à écrire, mon expérience a quelques menus conseils à vous prodiguer quant à des éléments d'ordre pratique, qui vous éviteront par la suite bien des tracas. Ne vous formalisez pas, je n'ai pas appliqué un seul de mes conseils pour ce billet, (faudrait que je manie un peu mieux le html !)

Donc, vous envisagez d'écrire.

Avant toute chose, (je n'ai pas d'actions chez MS), choisissez si possible le logiciel Word. C'est le logiciel le plus performant et le plus apprécié. Il est certes coûteux, mais imbattable. Je ne parlerai dans ce billet que de ce traitement de texte que je connais bien.
En seconde position, je recommande la suite Open Office, libre d'accès et complète. En revanche, je déconseille AbiWord : notamment les espaces insécables ne sont pas automatiquement insérées (eh oui en typo, espace est féminin) avant les marques de ponctuation qui le nécessitent, les deux points, le point-virgule, les points d'exclamation et d'interrogation.

Vous voilà avec votre page blanche. Choisissez l'alignement dit "justifié", c'est-à-dire aligné à gauche et à droite. Pour ce faire le logiciel va jouer sur les espaces entre les mots, c'est là qu'on voit tout l'intérêt des espaces insécables. Cela empêche un signe de ponctuation seul de revenir à la ligne, et leur taille reste égale. Ce sera surtout utile après un tiret (cadratin !) servant à ouvrir le dialogue :
- Les débuts de texte l'un en dessous de l'autre
- Apparaîtront alignés verticalement,
- C'est beaucoup plus soigné.
Deux derniers cas où l'espace insécable est indispensable :
1. Les guillemets. Word insère automatiquement les guillemets doubles français, autant que les espaces insécables entre les guillemets et le texte. Pratique !
2. Entre un nom et un chiffre : Henri et III, par exemple, devront être sur la même ligne, ou "numéro 1".

Jusque là, on n'a encore pas écrit une ligne. Alors, écrivons. Vous voulez un retrait de première ligne, n'insérez surtout pas ni tabulation, ni espace ! Le metteur en page s'en arracherait les cheveux ! Mieux vaut s'abstenir, au pire. Sinon, sélectionnez votre paragraphe, pointez votre souris sur le diabolo (en haut, à gauche de la règle), et bougez la partie haute de ce diabolo (juste la partie haute) jusqu'à peu près 0.6/ 0.7 cm. Cela s'appelle un retrait de première ligne. Pour les autres paragraphes, et pour éviter d'avoir un retrait inégal, vous devrez le faire dans les styles (Format, Style et mise en forme), mais nous y reviendrons plus tard.

Second paragraphe. On ne saute une ligne que dans le cas d'un changement de lieu ou un saut dans le temps, sinon, un simple retour à la ligne suffit.

Accentuez vos majuscules et veillez à la cédille des C en haut de casse : Insertion, Caractères spéciaux, Symboles. Cela sera fort apprécié par l'éditeur si vous désirez présenter vos écrits.

Après cela, vient votre premier dialogue. Utilisez un tiret cadratin, et non pas un trait d'union (tiret du 6). Pour ce faire, allez dans le menu Insertion, puis Caractères spéciaux. Astuce 1 : gardez la boîte de dialogue ouverte pour n'avoir qu'à cliquer sur "insérer" après avoir sélectionné le tiret en question, ou alors tapez simultanément Alt + Ctrl + moins du pavé numérique (la touche 6 en haut ne marche pas).

Cela fait, insérer une espace insécable. Astuce 2 : Shift + Ctrl + espace en même temps.

Quelques règles concernant les dialogues : une première majuscule, un point à la fin de chaque réplique.
Les incises quant à elles ne prennent pas de majuscule, même après un point d'interrogation, d'exclamation ou les points de suspension. Considérés comme la continuité d'une même phrase, les "dit-elle", "soupira-t-il", ne prennent donc pas de majuscule !

Vous vous sentez pousser des ailes et écrivez, écrivez, écrivez... Jusqu'à ce que vous pensiez pouvoir changer de chapitre.
C'est là que nos fameux styles interviennent. C'est le raccourci AA en haut à gauche des menus, Styles et mises en forme, que vous trouvez aussi dans le menu Format. Cliquez, un volet office s'ouvre. Sélectionnez tout votre texte et cliquez sur Nouveau style, en bas à gauche, cliquez sur le menu déroulant Format, choisissez Paragraphe et rentrez un retrait positif de votre choix (attention de bien mettre 0 virgule 7 par exemple et non pas point 7, il en résulterait un message d'erreur). Nommez votre style : paragraphe ou standard, par exemple ou encore le titre de votre oeuvre, et utilisez-le pour tout le reste du corps de texte.

Maintenant les titres. Vous avez déjà celui de votre premier chapitre ou du deuxième, et même s'il s'agit de simples chapitre 1, chapitre 2, il sera utile de les mettre en forme.
En effet, après une cinquantaine de pages, il faut pouvoir naviguer dans son texte avec facilité. Les titres de vos chapitres vous y aideront. Sélectionnez-les, et cliquez sur Titre 1 dans ce même volet office. Éventuellement, reprenez la mise en forme selon votre goût, mais gardez le texte en
Niveau 1.

C'est là que la magie Word opère : cliquez sur l'icone avec une petite loupe sur un texte : Explorateur de document, à gauche de l'icone Afficher/ Masquer les caractères. Un volet office s'ouvre à gauche avec votre / vos titres. Vous n'aurez qu'à cliquer dessus pour aller directement à la page où se trouve ce titre. Bien plus pratique, quand on arrive à 50, 100 pages...
Si vous souhaitez créer une table des matières, cela se fera de manière automatique également : placez-vous en début ou fin de texte à votre convenance, et insérer un saut de page (Insertion, Saut... Saut de page). Revenez avant ce saut de page et cliquez sur Insertion de nouveau, puis Références, puis Tables et index. Une boîte de dialogue s'ouvre. Choisissez Tables des matières, le format désiré puis OK. La table a repris vos titres de chapitre et leur numéro de page. Cliquez dedans pour la mettre à jour lorsque nécessaire.

Revenons à la fonction Afficher/ Masquer les caractères : servez-vous en pour rendre apparents les espaces, retours à la ligne, etc., et ce afin de débusquer les doublons ou autre erreur de mise en forme.

A la fin de votre texte et pour le présenter aux éditeurs, conformez-vous à leurs instructions (souvent exposées sur leurs site internet), et convertissez en PDF ou imprimez. Pour ce faire, les marges de 3 cm tout autour du texte sont très appréciées (servez-vous des règles ou mieux, allez dans Fichier, Mise en page) et sauf demande contraire laissez un interligne simple.

Si vous avez besoin de précisions, je suis à votre disposition !

Ecrivez, maintenant !

jeudi 18 novembre 2010

Du plaisir de lire

On pourrait dire que je suis une lectrice hors des rangs. La plupart des gros lecteurs que je connais (et dont je devrais faire partie, en rapport à mes aspirations professionnelles) sont capables d'engloutir des quantités de pages, tous les jours dans un spectre large de genres, de styles.
Moi, non. Pourquoi ?
Parce que j'ai une fâcheuse tendance à me plonger à corps perdu dans un roman, toute entière, jusqu'à son point final et même après encore. Les mots s'effacent et laissent alors place à des lieux, une atmosphère, une odeur, des personnages vivant, aimant, souffrant... Cela peut paraître contradictoire, mais je lis avec passion. Uniquement avec passion. Pour cette raison, nombreux sont les romans dont je n'achèverai jamais la lecture.
C'avait pourtant bien commencé entre eux et moi : une quatrième de couverture plaisante et intrigante, un effleurement respectueux des pages, un parcours sommaire de quelques lignes au hasard afin de jauger le style, un petit objet rapporté à l'heur d'une promenade dans la rue piétonne d'une ville ou même du rayon livre d'un supermarché, calé dans le fond d'un sac, amoureusement placé sur le chevet, parfois ouvert dans les minutes suivant mon retour, promesse d'évasion et de rêves.
Mais voilà. Les premiers chapitres sont parcourus, d'abord avec curiosité, ensuite avec expectative, enfin, avec entêtement. Toujours rien. Je ne me suis pas prise au jeu, et la lecture n'est plus qu'un déchiffrage de signes. Parfois je ne suis pas parvenue à m'attacher à au moins un des personnages (ou alors ils me tapent carrément sur les nerfs) ; parfois je m'ennuie purement et simplement, par manque d'action ou d'intrigue, parfois, même, le contenu ou le style est trop mauvais. En effet, j'aime lire une écriture fluide, claire et minimaliste. Tant la plus plus couramment rencontrée que la plus ardue à maîtriser car étant une porte ouverte au convenu, au médiocre. Ce penchant est donc à double tranchant.

Pour autant, c'est également un avantage : j'aime ce qui peut paraître bateau à certains, le genre de littérature qui plaît au plus grand nombre. Il peut être parfois plus aisé de trouver mes perles : je me souviens par exemple de la merveille des merveilles, le number one de toutes mes lectures, Le Chardon et le Tartan, de Diana Gabaldon.


L'édition France Loisir que voilà a un beau jour été déposée sur mon lit par mon attentionnée mère alors que j'étais ado.
France Loisir... Ce club de livre fonctionne en rééditant, (la plupart du temps dans des éditions luxueuses à moindre coût), les best-seller internationaux, dont la plus populaire des littératures. Parenthèse refermée.
Revenons à l'avantage d'être sensible à la littérature que l'on pourrait qualifier de "populaire". J'ai par ce biais trouvé un des livres de mon top ten, The Hosts, Les Âmes vagabondes. Qu'est-ce que cela a à voir ? C'est le premier roman pour adultes d'une auteure que l'on connait tous par sa contribution remarquée à la construction du mythe des vampires (hm). J'ai nommée Stephenie Meyer. Je prêche et prône l'ouverture, vous l'aurez donc compris. S'il y a certains critères qui ne trompent pas quant à la qualité d'un texte, il faut aussi se rendre à l'évidence que tout est une question d'attentes et de sensibilité personnelle.
Je ne suis pas une lectrice hors des rangs, je suis une lectrice.








jeudi 11 novembre 2010

Réception de manuscrits.

Aujourd'hui, je m'attaque aux manuscrits récupérés hier aux Editions.
Trois manuscrits.
Je les scrute un à un.

Le premier, dont j'avais déjà entamé la lecture le mois dernier, est un pavé considérable, thermo-relié, imprimé recto-verso sur du A4 et folioté. En page trois, des dédicaces percutantes. Les marges sont confortables, le texte justifié, les paragraphes marqués par des retraits de première ligne. L'auteur n'a pas utilisé de tirets cadratins. Un petit détail, mais quelques heures de travail pour le maquettiste si le roman est accepté.
Le titre est énigmatique et plaisant.
On commence par un prologue et une date. Apparemment un flashback sur deux pages. De façon très subjective, j'apprécie toujours ces prologues ; ils donnent une dimension supplémentaire au texte. Le style est clair et fluide, malgré une menue surcharge d'adverbes. Le récit, au passé, est d'un point de vue interne, la narration à la troisième personne. Ces codes plus que répandus facilitent souvent la lecture.
Le texte est découpé en quatre grandes parties, sans chapitres. Je suis à la fois intriguée et séduite par ce choix. A première vue, je vais accorder une attention particulière à ce manuscrit.
Il me reste désormais à naviguer dans cet immensité de texte. Bon dieu, un pavé pareil, pour un premier roman !

Le second, aux vues du titre, est un polar. Un petit texte d'à peine huitante pages A4 imprimées recto et sans mise en forme particulière. La lettre de présentation qui l'accompagne m'indique qu'il s'agit d'une V2 d'un manuscrit déjà soumis. Un opus ayant bénéficié d'une relecture approfondie d'une précédente stagiaire des Éditions. Le directeur me précise que l'auteure envoie à répétition des manuscrits depuis quelques années. Je ne sais qu'en penser. Là, comme ça, je dirais que je me méfie des auteurs passant d'une de leur création à une autre sans ménagement, n'accordant pas de sentimentalité à leur œuvre. Non pas que ce n'est pas admirable, si ce n'est pas le signe d'un écrivain obsessionnel compulsif, c'est la marque d'une personne encline à se perfectionner sans broncher. Juste, ça me semble manquer d'humanité.
Toutefois, ce texte-là a bénéficié de remaniements majeurs, c'est pour moi une preuve que sa créatrice lui accorde une place particulière dans son affect. Comment considérer l'écrit de quelqu'un sans cela ? Quel intérêt, si ce quelqu'un n'y a pas mis ses tripes ?
Les premières lignes me révèlent un style affûté comme une machette. Redoutablement efficace. Narrateur omniscient, verbes au présent. Plus j'avance plus l'écrit m'apparaît direct et élaboré. J'ai la sensation qu'on tient quelque chose.

Le troisième et dernier, enfin. Le directeur m'indique qu'il s'agit d'un manuscrit qui tangue sur le fil de son hésitation. Un titre à l'exclamative un peu bateau, une bonne longueur, des efforts de mise en page. Auteure femme. Je ne sais rien de plus, on ne m'a pas transmis la lettre d'accompagnement. Je parcoure des passages, au hasard. Les dialogues sont traités comme des incises, entre deux virgules, avec pour toute indication typographique une première majuscule. J'ai déjà rencontré ça dans une lecture, "Ce Que je sais de Vera Candida" de Véronique Ovaldé. Je ne sais qu'en penser. Phénomène de mode ? La mode, parfois c'est bien. C'est l'air du temps soufflée en bourrasques dans les naseaux frémissants.

A mes lunettes d'hypermétrope, maintenant ! J'ai trois fiches de lecture à élaborer.

mercredi 10 novembre 2010

Ecrire. Ecrire ?

Puisque ce blog est censé être le journal de Marilyn -écrivain(e)-, il faut bien que je parle de mon roman.
J'en ai fait une brève description dans l'introduction de ma propre personne, je viens d'en publier un premier extrait.

Passons maintenant à la genèse de ce projet. En premier lieu, une question : pourquoi écrire ?
En regard du temps et de l'investissement (moral et nerveux surtout !) que cela demande, pourquoi ?

Parce que ça nous prend comme ça, parce que c'est une pulsion incontrôlable et qu'on ne se sent mieux qu'une fois que ces idées qui tournaient en boucle dans notre tête sont couchées sur le papier. C'est une espèce de frénésie qui nous prend et ne nous quitte pas, tant que le premier jet n'est pas mis en forme. On en vient à sacrifier sa vie sociale (Tu sors ? Non faut que j'écrive ça avant d'oublier), sa vie conjugale (Tu viens te coucher ? Bis repetita), et tant d'autres choses. Tout ça pour, parfois, un paragraphe dans une journée complète d'écriture. Un paragraphe qui sera lu par qui d'ailleurs ? Hein ? Qu'en sait-on de la finalité de tout ça, au fond ?

Le texte est un être exigeant et chronophage, dont on accouche dans la douleur.
... Mais que de petits bonheurs, de gratifications, que de fierté quand il fait son chemin tout seul et convainc son auditoire sans que son géniteur ne lui tienne la main !

Pour rendre tout à fait justice à l'écriture, les heures défilant en bas à droite du PC posé sur les genoux ne sont que de magnifiques souvenirs. Comment oublier cette soirée, avec Jade, chacune devant son ordi, chacune dans ses habitudes (dicos, playslists) à s'échanger nos trucs et astuces, nos paragraphes particulièrement bien ficelés et nos sourires de "ouf j'y suis arrivée", nos soupirs ou grognements en buttant sur tel ou tel mot ou formulation, nos "comment tu dirais ça, toi" ?
Quel bonheur de contempler à 2h du matin le chantier semé (coquilles de pistaches, sachets de thé, dépouilles de paquets de gâteaux) et les pages enfin remplies !
Comment oublier, également, cette autre journée : une douzaine d'heure de travail, écouteurs dans les oreilles, le dos calé sur les coussins, et un premier chapitre bouclé ?

L'écriture, ça a été une année d'évasion dans mon univers à moi, où j'y rencontrai les personnages que j'avais envie d'y rencontrer, où je me baladai dans les plus beaux lieux tels que je les avais rêvés, ou la magie que je voulais créer exista, enfin.
Et ce bonheur se suffit à lui-même.

lundi 8 novembre 2010

Du bienfondé des réformes orthographiques

On m'a fait remarquer plusieurs fois l'utilisation du féminin du mot "auteur", sous sa forme "auteure", comme une faute.
Ce n'en est pas une, mais une récente réforme orthographique de mise au Québec, en Belgique et en Suisse romande. Toutefois l'Académie française condamnerait fermement ces mesures.
Difficile d'imaginer les raisons de cet obscurantisme ; une chose est sûre cependant, c'est l'usage qui fait la langue, et dans tous les milieux littéraires francophones ces réformes ont été adoptées.
Une question demeure malgré tout ; si l'on s'accorde tous plus ou moins sur l'utilisation du mot "écrivaine" (que je n'utilise toutefois qu'avec parcimonie), qu'en est-il du féminin d' "auteur" ?
Les Belges et Québécois préfèrent "auteure" (plus doux à l'oreille je pense) ; les Romands préfèrent "autrice", calqué sur la règle de féminisation du suffixe "-teur".
Qu'adopter ?

vendredi 5 novembre 2010

Création du blog

J'écris. Auteure d'un manuscrit, Évolution, écrit pendant l'année 2009, et sans cesse remanié depuis.
J'ai toujours été passionnée par la littérature. J'ai appris à déchiffrer l'alphabet, et j'ai lu. Des contes, principalement. Et j'ai toujours gardé cet engouement pour ces univers du fantastique et du merveilleux dans lequel je me plongeais alors.
Puis je me suis mise à écrire. D'abord un conte ; puis de la poésie, un début de roman et des petits textes à visée philosophiques (je n'irai pas jusqu'à les nommer "essais"). Nous avions même commencé, avec une amie, à écrire la trame d'une pièce de théâtre. Qui sait ? Je m'y remettrai peut-être un jour...
Puis, un soir de février 2009, j'ai écrit le synopsis d'un roman fantastique, dont les personnages principaux seraient des immortels potentiels, les "Évolués". J'y ai passé d'abord la nuit. Puis une année.

Pourquoi ce blog ?
Je compte parler de mes expériences d'écriture, de mes lectures, de mes impressions en général.

La suite, on verra bien !